Le
premier plan de Tarzan à New York est une impressionnante
contre-plongée sur la montagne tabou sur laquelle Tarzan, Jane et
Boy vivent. Une falaise bien drue, une montagne gigantesque et
rectiligne qui évoque immédiatement les gratte-ciels de New York.
Comment Tarzan débarque-t-il à New York ? Il n'avait rien
demandé, il aurait préféré rester dans sa jungle bien tranquille
avec sa femme et son fils, mais ce dernier a été enlevé par un
directeur de cirque et un chasseur de fauves. Que des gens que
déteste Tarzan.
Cette
fois, les hommes blancs débarquent directement en avion. Le film
d'une durée minimale (67 minutes) s'apparente à une stricte série
B. On ne saura pas par quel miracle ils ont réussi à atterrir
d'autant qu'on se rappelle l'accident d'avion dans Tarzan trouve un
fils où les parents de Boy ont péri. Peu importe. Les méchants
blancs sont là et observent le talent de Boy (Johnny Sheffield) dans
le domptage des éléphants. Ils décident de kidnapper le gamin pour
en faire une attraction de foire.
Il
n'en faut pas plus à Tarzan (Johnny Weissmuller) et Jane (Maureen
O'Sullivan) pour s'envoler pour New York. Mais avant l'embarquement,
Tarzan doit s'habiller en « homme civilisé ». Avec sa
forte musculature, ses chemises craquent dans le dos. Les voici enfin
arrivés dans la Grande Pomme. Aucun plan n'a été tourné à New
York. Seuls des stock shots ont été utilisés pour l'arrivée en
avion (la statue de la Liberté), tout le reste est tourné en studio
et ça se voit.
L'intérêt
majeur du film est le talent comique de Cheetah à New York. Oui, le
chimpanzé est aussi du voyage. Il ne cesse de se répandre en
facéties et on croirait presque qu'il imite Harpo Marx tellement il
effraie les jeunes femmes en leur ricanant dessus. Jane est victime
d'un procès où on l'accuse de ne pas être la mère de Boy et de
lui retirer son enfant. Maureen O'Sullivan après ce film décidera
de quitter sa robe de Jane et ce sera sa dernière apparition dans un
Tarzan.
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