Dernier
épisode des aventures de Il
était une fois en Chine
qui voit le retour de Jet Li dans la peau (rouge) de Wong Fei-hung.
Il faut dire que la série marche toujours et qu'elle a inspiré de
nombreux autres films concurrents. Wong Fei-hung était un bon filon
pour les producteurs. Tsui Hark produit Dr.
Wong en Amérique qui est
réalisé par un Sammo Hung en petite forme. Il signe aussi la
chorégraphie des combats. Et le problème est toujours de faire
jouer la comédie aux cascadeurs, qui plus est dans un film
essentiellement parlé en cantonais.
Ainsi,
Jeff Wolfe, Jason De Hoyos, Daniel Luján qui joue dans le film ont
un peu beaucoup de mal à exprimer le moindre sentiment, de colère
ou de contentement. Ils font les gros yeux et froncent les sourcils.
Puis, direct ils vont se battre contre les méchants qui les ennuient
ou parfois contre Wong Fei-hung qui n’en demandaient pas tant. Il
faut dire que la maître chinois a perdu la mémoire et qu’il se
retrouve au milieu d’une bande d’Indiens (ou de
Native-Americans).
On ne fera pas attention à l’anachronisme constant de la
situation. Wong semble être dans une Amérique du milieu du 19ème
siècle. Mais on n’en est plus à ça près.
Reprenons
au début. Wong Fei-hung, Tant Yee (Rosmund Kwan) et Pied-Bot (Hung
Yan-yan) sont en Californie pour retrouver So qui a fondé un Po Chi
Lam afin d'aider les Chinois immigrés après leur travail de
mineurs. Tous trois sont dans une diligence de la Wells & Fargo
et rencontrent sur leur chemin Billy (Jeff Wolfe) qui va les suivre.
La diligence remplace le train. Wong essaie encore d’apprendre
l’anglais, avec autant de difficultés. Quelques catastrophes plus
tard et un accident de cheval, Wong Fei-hung disparaît et perd la
mémoire.
Il
se retrouve dans une tribu indienne et, s’il ne sait ne sait plus
qui il est, il se souvent toujours des arts martiaux. Ouf, c’est
déjà ça. Les deux Indiens ne voient pas d’un bon œil son
arrivée dans la tribu, mais une jeune Indienne commence à ressentir
le charme de Wong Fei-hung. Ce dernier s’habille comme ses nouveaux
comparses tandis que Tante Yee et les autres Chinois tentent en vain
de partir à sa recherche. Et dans le même temps, une vague histoire
de shérifs corrompus est développée, ils vont voler la banque avec
l’aide d’une bande de malfrats fort peu avenants.
Deux
sujets sous-tendent le film. Le premier est encore une fois la
relation amoureuse entre Tante Yee et Wong Fei-hung. Il la demande en
mariage avec échange de bagues. Une fois sa mémoire perdue, il
donne sa propre alliance à la demoiselle indienne. Yee devient très
jalouse quand elle apprend cela mais tout redeviendra dans l’ordre.
L’autre motif est la dénonciation du racisme des blancs américains
face à la fois aux Natives et face aux Chinois. Sammo Hung et son
scénariste le fait de manière très grossière.
Dr.
Wong en Amérique est
parfois divertissement et à vrai dire, il ne faut pas le voir
autrement. C’est juste un peu triste de finir la série de cette
manière aussi plate, comme si Tsui Hark avait voulu faire exploser
son personnage phare en le plaçant dans un rôle d’idiot. Et
sinon, Hung Yan-yan dans le rôle de Pied-Bot est très bien. Il
penche sa tête de manière caricaturale et parodique. Sans doute
faut-il chercher là la vraie lecture du film, une vision parodique
et décadente des Il était une
fois en Chine,
comme la concurrence le faisait, mais Tsui Hark et Sammo Hung le font
bien mieux.
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