dimanche 12 juin 2016

Charlot pompier (Charles Chaplin, 1916)

Je continue mon voyage dans le temps dans l’œuvre de Chaplin. Le 12 juin 1916 sortait Charlot pompier, deuxième film pour la Mutual, où Charles Chaplin ne joue pas le vagabond mais un pompier au milieu d'une caserne dirigée par son nouveau comparse au cinéma, le costaud et massif Eric Campbell. La première moitié du film est consacrée à la théorie : comment fonctionne une caserne. Le chef des pompiers, irascible et brutal, sonne l'appel des pompiers qui descente du dortoir par la lance. Sauf Charlot qui préfère continuer à roupiller. Les pompiers apparaissent comme des pantins, suivant les ordres au petit pas, à la queue leu leu. Charlot va bien entendu semer la pagaille dans cet bel ordonnancement et se faire battre, pis que pendre, par le chef.

Charlot est un vrai paresseux mais il est pourtant la cheville ouvrière de l'ensemble. Le chef l'attend pour installer les chevaux à la voiture de pompier, c'est le rôle de notre héros (belle scène de montage à l'envers pour diriger les chevaux qui reculent). Il sera aussi de corvée de cuisine, renversant la soupe sur le crâne de ses collègues, du burlesque bas de gamme. La deuxième moitié de Charlot pompier est dédiée à la pratique du métier. Deux incendies se déclarent, l'un criminel (pour toucher l'assurance), l'autre involontaire. Au milieu, la belle Edna Purviance que Charlot va sauver de l'incendie. Les gags et le scénario de Charlot pompier sont peu novateurs. La seule avancée est l'élimination des intertitres (2 seulement) pour mener le récit. Chaplin a gardé son public, il va maintenant pouvoir changer de registre (suite de l'aventure le 10 juillet).











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