Hier
soir, j'ai été convié à la première projection du film de Florie
Venise, ma barque. Vous connaissez Florie si vous êtes déjà
venu au cinéma Le Club à Grenoble. Elle est là à vous accueillir
avec sa voix inimitable, son sourire et parfois ses lunettes fumées
bleues. Entre les séances, Florie écrit, et elle publie, des
textes, des poèmes, des mots qui s'entrechoquent dans les livrets
qu'elle vend à ceux qu'elle aime bien. Elle m'avait invité quelques
jours auparavant à une « dictée », où, à l'aide de
quelques verres de Prosecco et de ses amis bavards, nous avions lancé
une kyrielle de mots sur lesquelles Florie composait son texte.
Et
Florie aime par dessus tout Venise. La ville et ses canaux, son
carnaval et son mystère qu'elle est allé s'employer à débusquer
dans le labyrinthe de la ville italienne. Venise, ma barque
est un voyage de 50 minutes dans le carnaval de Venise. Armée de son
appareil photo, Florie compose son récit à travers les rues, les
places et les canaux (et parfois un cimetière) comme elle fait se
répondre les mots qu'elle couche sur ses recueils. Un montage
organique qui ne quitte jamais l'obsession qu'elle a pour les
masques, donc le mystère de cette ville. Et parfois, rarement, on la
reconnaît quand elle ose enfin entrer dans le cadre et effleurer la
vie de Venise.
Venir
à la séance de ce film est un spectacle en soi. Venise, ma
barque a comme choix d'être muet, sans musique, ni commentaire.
En tout cas sur l'écran. Car dans la salle, Florie convie au
spectacle. Deux musiciens étaient là pour agrémenter le voyage, à
droite de l'écran, un saxophoniste qui échangeait parfois son
instrument pour des carillons, à gauche de l'écran un
violoncelliste. Et au fond de la salle, Florie avec son habituel
grain de folie venait déclamer quelques mots de sa voix chuchotante.
Une expérience !
Pour suivre l'actu de Florie : florie.eu
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