vendredi 8 mars 2019

Les Charlots contre Dracula (Jean-Pierre Desagnat, 1980)

Voic le seul film des Cahrlots que j'ai vu sur grand écran, dans une salle de cinéma. C'était une soirée organisée à Grenoble par les camarades cinéphiles décadents de nanarland et ils avaient eu la bonne idée d'inviter le réalisateur des Charlots contre Dracula, Jean-Pierre Desagnat. L'homme est d'une immense gentillesse, d'une grande jovialité et j'ai passé la séance à ses côtés au dernier rang de la salle à écouter son commentaire, entrecoupé d'éclats de rire. Une séance hors du commun, pour le moins. Sa première réflexion a été de constater qu'il manquait à la copie 35 mm quelques minutes du début du film. Il en était étonné. Désormais, tout est visible en DVD.

Combien de Charlots vont affronter Dracula : trois, Jean Sarrus, Gérard Fillipelli et Gérard Rinaldi. Avant d'aller plonger dans les délices de la Transylvanie, les compères tiennent une brocante en banlieue. Le tout est de faire un lien entre nos comiques troupiers et le Comte Dracula, ici incarné par un Andréas Voutsinas en perpétuel fébrilité portant l'archétype du costume du vampire, plutôt celui tendance Bela Lugosi que Christopher Lee (les deux acteurs sont remerciés dans la crypte de ce Dracula-là). Bref, l'acteur joue à fond. Dracula doit contrer une malédiction et trouver le sosie de feue sa mère, ce sosie doit pouvoir saisir une fiole qui lui donnerait ses pouvoirs de vampire. Dans une scène, il croise Jacques Nolot débutant.


Celui qui fait le spectacle dans la première partie située en France est Gérard Jugnot. Son rôle de Gaston Lepope (l'acteur dit le nom de son personnage avec un petit air pervers, parfait) est celui d'un détective qui a trouvé, comme par hasard, le sosie de maman Dracula en la personne d'Ariane (Amélie Prévost). Le comique n'est construit que sur des quiproquos (certains font tire). Le film c'est vraiment Gérard Jugnot contre les Charlots, c'est-à-dire l'esprit du café théâtre renouvelé, l'habileté à croquer l'air du temps, face à un burlesque grotesque déjà dépassé qu'était celui du trio au tout début des années 1980 quand l'équipe du Splendid a débarqué. C'est avec ce film que le cinéma comique a changé de mains.




















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