Centre
de la Sicile, 1955. Le blé est mûr, il faut le moissonner. Tout se
fait à la main. Les femmes et les fillettes sont courbées au ras du
sol pour couper les céréales. Puis les hommes prennent le relais,
prenant les mottes de foin en paquet, les posant sur le dos des
mulets. Le blé est porté dans la cour de la ferme, mis au sol et là
les chevaux et mulets prennent leur forte part de travail. Quatre
bêtes tournent en rond, les sabots détachent le bon grain de
l’ivraie.
C'est
enfin le vent qui aide, les paysans soulèvent à la fourche le blé
avant que les femmes ne reprennent place pour tamiser les grains. Le
soleil tape, c'est le milieu de l'été, tout le monde fait la
sieste, le mulet aussi. La paille sera apportée ici et le grain
ailleurs dans un mouvement perpétuel où chacun a sa place, hommes,
femmes, animaux, soleil et vent. En partant, les paysans croisent un
agriculteur qui s’est équipé d’une machine à moteur. C'est un
chercheur d'or des temps modernes.
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