lundi 30 octobre 2017

Les Oubliés (Vittorio de Seta, 1959)

Direction les villages isolés de Calabre en 1959. Celui des Oubliés est à 15 km de la route goudronnée la plus proche et c'est à dos de mulets, à travers un paysage rocailleux coupés de rivière sans pont, que les marchandises sont acheminées. Au bout de la route, la bruine accueille le convoi. Les habitants s’abritent des gouttes, tout comme leurs agneaux, sous de rudimentaires porches qui encadrent les rues étroites et pavées de pierres. La deuxième partie des Oubliés est consacrée à la fête du sapin, manière de célébrer l’arrivée du printemps. On scie un sapin, on lance des pétards, on tire au fusil, on joue de l’accordéon, on chante et on siffle.


Le sapin est transporté du sommet d’une montagne jusqu'au village dans un rituel joyeux par les hommes. Les femmes portent des tenues colorées et commencent à servir, sur des nappes à même le sol, des nombreuses victuailles. La dernière séquence montre un marché où les produits, saucissons, gâteaux ou fromage, sont accrochés tels des lots sur une mât de cocagne. La fête se poursuit avec la mise en place au milieu du village du sapin orné de branches à son sommet que les plus aventureux chercheront à grimper jusqu'au sommet. La fête s'achève par une procession religieuse. 



















Ces dix courts métrages de Vittorio de Seta, d'environ 9 minutes chacun, que j’ai vu ce mois d’octobre, sont visibles sur le DVD édité par Carlotta titré Le Monde perdu.

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