Direction
les villages isolés de Calabre en 1959. Celui des Oubliés
est à 15 km de la route goudronnée la plus proche et c'est à dos
de mulets, à travers un paysage rocailleux coupés de rivière sans
pont, que les marchandises sont acheminées. Au bout de la route, la
bruine accueille le convoi. Les habitants s’abritent des gouttes,
tout comme leurs agneaux, sous de rudimentaires porches qui encadrent
les rues étroites et pavées de pierres. La deuxième partie des
Oubliés est consacrée à la fête du sapin, manière de
célébrer l’arrivée du printemps. On scie un sapin, on lance des
pétards, on tire au fusil, on joue de l’accordéon, on chante et
on siffle.
Le
sapin est transporté du sommet d’une montagne jusqu'au village
dans un rituel joyeux par les hommes. Les femmes portent des tenues
colorées et commencent à servir, sur des nappes à même le sol,
des nombreuses victuailles. La dernière séquence montre un marché
où les produits, saucissons, gâteaux ou fromage, sont accrochés
tels des lots sur une mât de cocagne. La fête se poursuit avec la
mise en place au milieu du village du sapin orné de branches à son
sommet que les plus aventureux chercheront à grimper jusqu'au
sommet. La fête s'achève par une procession religieuse.
Ces
dix courts métrages de Vittorio de Seta, d'environ 9 minutes chacun,
que j’ai vu ce mois d’octobre, sont visibles sur le DVD édité
par Carlotta titré Le Monde
perdu.
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