Tout
est bleu dans Bateaux de pêche, le ciel et la mer se
confondent tandis que le navire tangue dans le canal de Sicile. La
caméra de Vittorio de Seta est placée au sol, là où sont assis
les pêcheurs. Ils trient les poissons, coupent ce qui ne sera pas
mangé par l’homme et jettent l’ivraie à la mer (comme le blé
dans Parabole d’or, ces pêcheurs sont aussi des paysans de
la mer). Les restes de poissons ne seront pas perdus, les mouettes se
jettent sur cette aubaine, elles sont ici les seules alliées des
pécheurs.
Le
bleu de la mer et du ciel est traversé de ces taches blanches. Les
cris des oiseaux sont si forts qu’ils couvrent le moteur. Puis ce
sont les bourrasques de vent, le tonnerre, les averses qui composent
la bande sonore du film. L’éclaircie succède aux nuages, le jour
à la nuit, la fatigue au travail, mais ce qui demeure c'est les
gestes de la pêche. Ce troisième court-métrage sur la pêche au
large de la Sicile est le plus simple mais aussi le plus poétique,
avec son bel arc en ciel au dessus de l'horizon et ses lumières
clair-obscures.
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