mercredi 25 octobre 2017

Bateaux de pêche (Vittorio de Seta, 1958)

Tout est bleu dans Bateaux de pêche, le ciel et la mer se confondent tandis que le navire tangue dans le canal de Sicile. La caméra de Vittorio de Seta est placée au sol, là où sont assis les pêcheurs. Ils trient les poissons, coupent ce qui ne sera pas mangé par l’homme et jettent l’ivraie à la mer (comme le blé dans Parabole d’or, ces pêcheurs sont aussi des paysans de la mer). Les restes de poissons ne seront pas perdus, les mouettes se jettent sur cette aubaine, elles sont ici les seules alliées des pécheurs.


Le bleu de la mer et du ciel est traversé de ces taches blanches. Les cris des oiseaux sont si forts qu’ils couvrent le moteur. Puis ce sont les bourrasques de vent, le tonnerre, les averses qui composent la bande sonore du film. L’éclaircie succède aux nuages, le jour à la nuit, la fatigue au travail, mais ce qui demeure c'est les gestes de la pêche. Ce troisième court-métrage sur la pêche au large de la Sicile est le plus simple mais aussi le plus poétique, avec son bel arc en ciel au dessus de l'horizon et ses lumières clair-obscures.










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