Après
The Kid, Jackie Coogan poursuit pendant une bonne quinzaine
d'années une carrière d'enfant star à Hollywood. My boy
tourné juste après le film de Charlie Chaplin reprend l'appareil
vestimentaire du gamin, casquette trop grande, salopette et coupe de
cheveux en liberté. La statue liberté est justement l'horizon du
gamin dans le navire qui vient de traverser l'Atlantique en début de
film. Le pauvre enfant avait quitté la France avec sa maman, mais
celle-ci est morte pendant la traversée, quant au père, on
apprendra qu'il a été tué.
Le
séjour à Ellis Island est difficile pour Jackie puisqu'il est seul,
il traîne et observe les familles en train de se recomposer, les
pères qui voient leurs épouses et enfants bientôt débarquer en
Amérique. Les autorités veulent l'expulser (to be deported dans
les inter-titres), un étrange concours de circonstances fait qu'il
parvient à sortir du camp d'Ellis Island grâce à une famille venue
de l'est (au nom polonais). Mais dès que le père de cette famille
découvre que Jackie s'est incrusté, il le vire et le gamin se
retrouve tout seul à New York.
C'est
maintenant qu'entre en scène le Capitaine Bill (Claude
Gillingwater), vieux monsieur grincheux, il rejette d'abord Jackie
puis va s'avérer être un homme au cœur d'or. Un scénario cousu de
fil blanc auquel il faut ajouter une histoire d'héritage. En effet,
Jackie se trouve être le petit-fils de Madame Blair (Mathilde
Brundage), une vieille dame fortunée. Elle est avertie par une
lettre de la maman décédée, lettre envoyée avant le départ en
bateau mais arrivée bien après le débarquement à New York. Le
comique du film vient de la débrouillardise du garçon.
A
l'inverse à The Kid, le Jackie de My boy se conforme
en tout point à la loi, pas de vitre cassée pour gagner un peu
d'argent. C'est au contraire, un enfant qui fait bien ses prières,
qui aide à faire la vaisselle, qui soigne le capitaine Bill, qui
part travailler pour ramener de l'argent à la maison. Un enfant qui
devait servir d'exemple aux jeunes spectateurs venus dans la salle de
cinéma. Un spectacle édifiant où l'injustice, lentement battue en
brèche, est représentée par le voisin propriétaire venu réclamer
le loyer en retard, le fonctionnaire zélé ou le policeman obtus.
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