samedi 3 décembre 2016

La Caravane de feu (Burt Kennedy, 1967)

A ma droite, John Wayne, chemise rose sur une bonne bedaine, à ma gauche, Kirk Douglas, pantalon et chemise noires. Le premier joue Taw Jackson, un repris de justice, ou plutôt un cow-boy droit dans ses santiags qui a été spolié de son ranch, qui s'est défendu et s'est retrouvé en prison. Libéré sur parole pour bonne conduite, il retourne dans son patelin pour reprendre son bien. Le deuxième incarne Lomax, fine gâchette de l'ouest et amateur de petites pépées. Il s'est reconverti dans un saloon tenu par des Chinoises.

Les deux acteurs, aux opinions politiques radicalement opposées, sont dans un même film pour la troisième fois. Dans La Caravane de feu, ils doivent faire équipe. Et pourtant, Pierce (Bruce Cabot) qui a volé le ranche de Taw, a décidé d'engager Lomax pour abattre son ennemi : 10000 $ cash. Mais notre cow-boy a pris les devants, il est allé rencontré son éventuel futur adversaire et lui proposer un marché bien plus juteux, voler Pierce qui transporte son or dans un coffre-fort roulant, le war wagon, escorté par deux douzaines d'hommes armés.

La Caravane de feu est construit comme un film de casse, plutôt efficacement mené par ailleurs. Il s'agit maintenant pour Taw de trouver ses acolytes pour son coup. Un Indien, Levi Walking Bear (Howard Keel) en conseiller stratégique, un alcoolo coureur de jupons Billy (Robert Walker) spécialiste des explosifs et Wes Fletcher (Keenan Wynn), un homme bougon qui tient prisonnier une jeune femme. Ce dernier conduira la carriole qui servira à cacher l'or, une fois le convoi attaqué. Comme il se doit, ces personnages sont hauts en couleur et indomptables.

Le film est pataud, à l'image de la démarche de John Wayne quand il court poser les explosifs pour effrayer les Indiens. Burt Kennedy, qui avait écrit certains films de Budd Boetticher, n'arrive pas à sortir des clichés du western (les foulards autour du cou, les tenues kitsch tout autant que les décors, mention spéciale à la chambre de Lomax et au ranch de Pierce). Au milieu du film, une bagarre, joyeuse et nonchalante, est déclenchée entre Lomax et Taw, je suis à peu près certain qu'elle est l'inspiration majeure des westerns de Terence Hill et Bud Spencer, physique des acteurs compris.

















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