Avant
d'enfiler ses patins et faire quelques tours de piste (ce qui,
d'après les critique de l'époque – le film est sorti le 4
décembre 1916 – a surpris le public qui pensait que Charlot était
incapable de tant d'adresse), le personnage de Charles Chaplin est
serveur dans un restaurant. Charlot patine ne repose sur aucun
scénario mais sur une suite de gags extrêmement élaborés. Des
gags qui ne se contentent pas seulement du burlesque le plus simple
ou des coups de pied au cul du slapstick. Prenons celui du début où
Charlot s'approche d'un client (Eric Campbell). Il doit apporter
l'addition. Au lieu d'aller en cuisine se renseigner, il retourne la
veste du client, il inspecte ses vêtements, il enquête sur les
taches de nourriture. Ici des spaghetti qui traînent, là une tache
de soupe, ailleurs des morceaux de melon. Le tout avec des belles
fautes d'orthographe sur la note.
C'est
ensuite dans les cuisines du restaurant que Charlot va semer le
trouble. Il entre par la porte de sortie menaçant de faire tomber
les plateaux des serveurs. Il dérange le cuisinier (Albert Austin)
et un commis qui nettoie le sol. Puis, il est l'heure de quitter le
boulot. Charlot avait rangé son célèbre chapeau melon et sa canne
de bambou dans le four de la cuisine. Il file faire du patin à
roulettes, avec donc une grande adresse sauf quand il croise les
clients su restaurant ce qui le perturbe, là sa maladresse reprend
le dessus. A propos des clients, des nouveaux couples se forment. La
femme du gros moustachu (Henry Bergman déguisé en grosse bonne
femme) se met avec le père de la jeune fille (Edna Purviance) tandis
que cette dernière patine avec Eric Campbell. Après ce film,
Charles Chaplin abandonne progressivement le burlesque, tourne moins
(4 films en 1917) et se tourne vers le film social.
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