Voici
le premier film de Fernandel, comme le dit le carton du générique
un « sketch » avec tout ce que cela implique : un
film très parlé, très théâtral en unité d'action de temps et de
lieu, une durée limitée (20 minutes) et une chute. Fernandel
apparaît les cheveux gominés dans J'ai quelque chose à vous
dire, disponible en bonus sur le DVD de Fric-frac qui est
sorti récemment. Il a l'air d'un jeune premier avec ses cheveux en
arrière, sa fine moustache sur son grand visage et son beau costume,
il arrive dans cet appartement cossu avec un pas assuré.
Il
est l'amant et a quelque chose à dire au mari (Pierre Darteuil) de
sa maîtresse. L'époux cocu est désarçonné par l'outrecuidance de
cet amant intrusif ce qui le fait répéter certains mots au fur et à
mesure qu'il apprend cette chose. Il apprend quand l'aventure a
commencé « mi-août, mi août, mi août », « cessez
de faire le chat » lui répond l'amant. Il fera cela plusieurs
fois dans le film, il joue sur ces calembours qui devaient faire
hurler de rire le public il y a 90 ans avec cette petite histoire où
le duel a lieu avec des mots.
Je
me demande souvent ce qui faisait rire le public français. Ici c'est
la situation incongrue de voir débarquer un étranger chez soi pour
se plaindre de la frivolité de l'épouse (car on en apprend une
bonne dans la chute). Cela entraîne une autre chute comique, l'amant
qui ne connaissait le mari trompé se rend compte avec l'arrivée de
la femme de ce dernier. On croyait l'amant courageux, il se révèle
lâche quand il apprend que le vrai mari est un costaud. Ouf,
l'honneur est sauf, l'amant est humilié doublement.
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