vendredi 15 novembre 2019

Charlot mitron (Charles Chaplin, 1914)

Le décor est une boulangerie mais pas n'importe quel genre, une boulangerie française. On fait du pain et des gâteaux. Le titre original de Charlot mitron est Dough and dynamite, dough veut dire la pâte (le doughnut, orthographié donut, vient de là). Le décor est double, uniquement filmé en intérieur. Au rez-de-chaussée, c'est le lieu des clients que Charlot malmène avec sa terrible maladresse et sa tête en l'air.

Si les films de Charlie Chaplin étaient réalistes, on se demanderait pourquoi des patrons continuent d'engager un type qui passe son temps à confondre les commandes, à se tromper de table et à draguer les femmes tout en barbouillant les visages des hommes de tarte à la crème. Et dans Charlot mitron, il s'en envoie, ça n'arrête pas. C'est le film de Charlot où l'on voit le plus de tarte à la crème dans la gueule, le film est écrit par Mack Sennett, Chaplin n'a pas eu le choix.

Le film traverse les pièces. Ici l'arrière boutique avec ses collègues (Chester Conklin et Jess Dandy, ce dernier joue une grosse bonne femme). Là la caisse où Charlot drague impunément aux yeux et à la barbe de son patron peu commode. Et dans le sous-sol se trouvent les cuisines. Une trappe au milieu du restaurant mène dans les cuisines, on se demande bien pourquoi elle est à cet endroit, d'autant que Chaplin utilise à peine la trappe comme chausse trappe justement.


Le scénario consiste à une seule idée : les 5 cuistots font grève et ils quittent la boulangerie. Le patron décide que c'est Charlot qui va faire le boulot des 5 hommes. Le film ne sera qu'une suite de catastrophes, de jets de pains, de coups de pied dans le derrière et de chutes diverses, jusqu'à l'explosion finale puisque les grévistes font exploser la boulangerie avec de la dynamite (caché dans un pain). Charlot se retrouve englué dans le plan final par de la pâte à pain.















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