Erotisme,
désir, jouissance, trois mots qui commencent cet épisode sur le
sexualité des hommes et des femmes, dans toutes les combinaisons
possibles avec cette vieille mythologie à l'appui de l'être humain
à deux sexes, quatre bras et quatre jambes, scindé en deux et qui
passe sa vie à chercher sa moitié. On a tous appris ça en cours de
philosophie mais mon professeur se garder bien de développer une
autre combinaison qu'homme / femme.
Giulia
Sissa, engoncée dans le bleu de sa chouette telle une petite fée
bleue, évoque les amours saphiques tout autant que les amours
homosexuelles. Seules ces dernières étaient vouées à la
philosophie et elle fait le lien, étonnant et inédit, entre
l'érotisme et l'amour du savoir. Les femmes ne faisaient pas partie
des convives du symposium (pour revenir au premier épisode de la
série) si ce n'est comme divertissement alors que les jeunes hommes
apprenaient des plus anciens.
L'attirance
pour l'art grec est passé au 19e siècle par l'érotisme des
statues, par les nus, par les peintures, par les masques. C'est en
Allemagne avec Winkelmann que cet érotisme a été créé, un
érotisme éloigné de la jouissance, bien évidemment tel qu'on la
conçoit. La sexualité est cachée, elle est dans la maison et
invisible. La sexualité est féminine et la femme est la Reine à la
maison, alors que l'érotisme est masculin et l'homme est exposé
dans les musées.
Tout
ça ne satisfait pas Angélique Ionatos qui a du mal à se contenter
d'une culture où la femme serait cantonnée à rester la souveraine
de son foyer, où elle serait tyran de ses fils et de ses époux.
Hippocrate disait que cela était à cause de l'utérus qui se
déplace dans le corps de femme, sans cesse, sans rémission. L'époux
est un animal politique selon Aristote, tyran avec ses esclaves, roi
avec ses enfants et démocrate avec sa femme. Le mari est élu chef
de famille tous les ans bien qu'égal à sa femme.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire