Cette
dernière aventure avec Johnny Weissmuller dans la tenue de Tarzan
(d'autres acteurs reprendront le flambeau toujours avec Brenda Joyce
dans le personnage de Jane) voit la disparition de Boy. Il est allé
faire des études en Angleterre et envoie régulièrement des lettres
que Benji (John Laurenz) remet à ses parents adoptifs. L'adjonction
de Benji permet d'apporter un peu de comédie et de musique, il se
voit comme un grand séducteur, est un peu tête en l'air et joue au
banjo trois chansons, toutes atroces.
Tarzan
et Jane n'arrivent dans le récit de Tarzan et les sirènes qu'au
bout d'un quart d'heure. Avant cela, le film déploie une
interminable scène d'ouverture. Le film a été tourné au Mexique
et tous les figurants sont mexicains. On voit même un vieux temple
amérindien où un prêtre (George Zuko) appelle le dieu local nommé
Baloo. L'île du dieu est tabou et on pense au film de Murnau avec
cette tribu de pêcheurs de perles et ces amours entre une belle
jeune fille Mara (Linda Christian) et un beau jeune homme Tiko
(Gustavo Rojo), poussé à l'exil.
La
jolie Mara doit être offerte en mariage au dieu Baloo. Ce que les
habitants de cette tribu ignorent, c'est le complot et l'usurpation
pratiqués par le prêtre et Varga (Fernando Wagner) un marchand qui
revêt la tunique brillante et le masque orné de joyaux pour faire
croire que la divinité est vivante. En vérité, ils exploitent la
tribu et revendent les perles pour leur profit. Heureusement, Tarzan
est plus malin que tout le monde et va enfin rétablir la vérité
sur les sombres desseins des deux funestes hommes.
Pour
ce dernier baroud d'honneur, Johnny Weissmuller nage beaucoup plus
que dans les précédents films. Il suit, seul, les sbires du prêtre
et de Varga, à la nage à travers les fleuves qui mènent de son
domaine à celui de la tribu. Cette fois Cheeta est très absente du
récit. Le chimpanzé pique, momentanément, le banjo de Benji, mais
dès que Jane, Benji, Tiko et le préfet de la région partent en
pirogue vers la cité de Mara, Cheeta n'est pas du voyage. Mais je
dois le dire, cette douzième aventure de Tarzan est au-delà du
kitsch.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire