Quand
la faim tiraille le ventre de Stan Laurel, il cherche à tout prix à
manger. Un gamin trouve sur le pavé un portefeuille, hop, Laurel
s'approche du môme et tente de le lui piquer. Pas de bol pour notre
homme, le garçon appelle son papa qui se trouve être un policier.
Laurel, courageux quand il s'agit de voler un enfant mais pas
téméraire quand il est face à un adulte, obtempère avant de
revenir à la charge une fois le père parti. Et voilà, il a enfin
ses pauvres 10 cents pour aller au restaurant. Et oui, en 1918, on
pouvait manger pour si peu.
Direction
cette cantine gardée par le flic vu plus tôt, il faudra bien des
circonvolutions à Stan Laurel pour entrer. En vérité, 10 cents ne
sont pas suffisant pour faire un bon repas, c'est pourquoi Laurel
flatte le cuistot et demande à pouvoir goûter les plats avant de
les choisir. Il se goinfre et finit par ne prendre qu'une minuscule
assiette. Pendant ce temps, une charmante dame (Clarine Seymour)
entre au restaurant, aussitôt suivie par une tripotée d'hommes qui
veulent la séduire. Dans le restaurant, c'est la bataille, le jeu
des chaises musicales pour savoir qui sera assis à la table de la
dame.
Avec
quelques ruses, Stan Laurel parvient à déjeuner avec elle. Mais ce
qu'il ignore, c'est que la jeune femme est aussi pauvre que lui et
bien plus rusée. Pendant qu'il est occupé à faire le paon, elle
échange les tickets de caisse. Elle saisit celui de Laurel à 10
cents et pose le sien de 1,25 $. On remarquera d'ailleurs que ces
tickets ne sont libellés à l'identique et que les dates changent,
mais on n'en est pas à cela près. Le court-métrage se termine par
une solide dispute de coups au pied au cul de tout le personnel du
restaurant donnés à ce pauvre Stan Laurel, dindon de la farce.
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