samedi 11 mars 2017

Dr Pyckle and Mr Pride (Scott Pembroke, 1925)

Dans la famille des variations sur Dr Jekyll et Mister Hyde, je demande le burlesque de Stan Laurel. Le comique du film est d'abord dans les cartons des intertitres où les remarques cocasses sur le lieu (l'Angleterre du 19è siècle plutôt que l'Italie, sur la l'assistante du savant que joue Julie Leonard) viennent agrémenter les bribes de récit. Puis viennent les erreurs dans la formule pour « séparer le Bien du Mal », explosion qui noircit le visage, acide qui se verse sur le fauteuil et brûle le pantalon, cruche qui tombe sur le crâne de Laurel. Tout cela est bien piteux, rarement drôle. Mais c'est avec ce coup sur la tête que le Docteur Pyckle parvient enfin à trouver la potion. Une fois la formule enfin trouvée, Pyckle hésite à la boire et c'est par accident qu'il l'ingurgite.

Stan Laurel troque ses lunettes demi-lune et ses cheveux courts pour un regard de fou et une longue tignasse ornée d'un chapeau. Son double maléfique ne sera pas un meurtrier mais un farceur qui perturbe les passants. Un gamin suce une glace, il vole une glace, une dame est là, il souffle dans un serpentin, des messieurs passent, il leur lance des boulettes de sa sarbacane, il enfile les doigts d'un monsieur dans des menottes siamoises. Et chaque fois, il sautille de joie de ses farces. Tout cela me fait penser aux gags de Pervers Pépère. La population poursuit Pride jusque chez lui qui se transforme en Pyckle à volonté, mais bientôt l'abominable créature prend le dessus. Seule son assistante saura mettre fin au charme avec un bon coup de bouteille sur la tête.


















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