Dans
la famille des variations sur Dr Jekyll et Mister Hyde, je demande le
burlesque de Stan Laurel. Le comique du film est d'abord dans les
cartons des intertitres où les remarques cocasses sur le lieu
(l'Angleterre du 19è siècle plutôt que l'Italie, sur la
l'assistante du savant que joue Julie Leonard) viennent agrémenter
les bribes de récit. Puis viennent les erreurs dans la formule pour
« séparer le Bien du Mal », explosion qui noircit le
visage, acide qui se verse sur le fauteuil et brûle le pantalon,
cruche qui tombe sur le crâne de Laurel. Tout cela est bien piteux,
rarement drôle. Mais c'est avec ce coup sur la tête que le Docteur
Pyckle parvient enfin à trouver la potion. Une fois la formule enfin
trouvée, Pyckle hésite à la boire et c'est par accident qu'il
l'ingurgite.
Stan
Laurel troque ses lunettes demi-lune et ses cheveux courts pour un
regard de fou et une longue tignasse ornée d'un chapeau. Son double
maléfique ne sera pas un meurtrier mais un farceur qui perturbe les
passants. Un gamin suce une glace, il vole une glace, une dame est
là, il souffle dans un serpentin, des messieurs passent, il leur
lance des boulettes de sa sarbacane, il enfile les doigts d'un
monsieur dans des menottes siamoises. Et chaque fois, il sautille de
joie de ses farces. Tout cela me fait penser aux gags de Pervers
Pépère. La population poursuit Pride jusque chez lui qui se
transforme en Pyckle à volonté, mais bientôt l'abominable créature
prend le dessus. Seule son assistante saura mettre fin au charme avec
un bon coup de bouteille sur la tête.
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