Je
n'ai jamais follement aimé les films de M. Night Shyamalan et l'idée
de me taper encore un film en found footage ne me donner pas envie
d'aller voir The Visit. La justification du found footage se
défend, pour une fois. Une mère de famille envoie ses deux
adolescents, sa fille aînée et son fils cadet, chez leurs
grands-parents qu'ils n'ont jamais vus. La mère s'était fâchée
avec eux vingt ans auparavant. La fille décide de tout filmer pour
que la mère puisse découvrir des images de ses parents. Elle décide
que cela sera un documentaire, car elle est prétentieuse cette ado,
elle croit qu'il suffit d'une caméra pour être cinéaste. Ainsi,
alors qu'elle croyait filmer un documentaire dans cette maison isolée
au beau milieu de la campagne enneigée de Pennsylvanie, son projet
se transforme rapidement en film d'horreur tant les grands-parents
agissent de manière étrange et effrayante. La mère les avait
prévenu qu'ils étaient un peu excentriques, mais pas à ce point.
Au début de The Visit, le frère et la sœur sont présentés
comme deux enfants pénibles, capricieux et imbus d'eux-mêmes. Le
frère se prétend rappeur et le grand-père adore les rimes
navrantes du gamin, la sœur passe son temps à monter son film sur
l'ordinateur et la grand-mère renverse du solvant sur l'écran.
Enfermés dans leur chambre dès 21h30, les deux ados commencent
rapidement à paniquer quand la mémé déambule à poil dans le
couloir et ils se font littéralement des films sur le secret de la
rupture avec leur mère. En journée, c'est guère plus plaisant
quand ils découvrent l'incontinence du pépé qui garde tous ses
excréments dans une grange. Ce qui semble nouveau dans un film de M.
Night Shyamalan, c'est non seulement la modestie du projet (plus de
philosophie new age, tant mieux) mais aussi l'humour constant
distillé dans le récit. Ces enfants représentés à l'écran, avec
leur peur, c'est un peu chaque spectateur devant un film d'épouvante.
Et franchement, personne n'a envie d'avoir de tels grands-parents.
samedi 17 octobre 2015
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