Dans
Belles familles, Mathieu Amalric rentre de Shanghai avec sa
fiancée chinoise pour signer un contrat à Londres. Il fait un
détour chez sa mère (Nicole Garcia) où il apprend que la
succession de la demeure familiale n'est pas encore réglée trois
ans après le décès de leur père. Ni une ni deux, Amalric fonce à
Ambray (ville imaginaire) pour comprendre ce qui se passe. Il
rencontre là-bas sa belle famille, c'est à dire la deuxième femme
de son père (Karin Viard) et la fille de cette dernière (Marine
Vacth). L'accueil n'est pas des meilleurs. Son vieux pote d'enfance
(Gilles Lellouche), agent immobilier tente de lui expliquer qu'il
cherche à acheter l'hôtel particulier mais que le maire (André
Dussolier) a émis un avis de préemption. Le film de Jean-Paul
Rappeneau se déroule comme un best of de ses films précédents, ou
comme on dit en français, un pot pourri. Un château donc au centre
de l'intrigue, un secret enfoui que Marine Vacth et Mathieu Amalric
vont tenter de percer à jour. Le film ne sait pas vraiment comment
traiter les différents rapports de classe, Amalric vient de la haute
(flash-back gênant d'un dîner glacial) alors que Viard, Lellouche
et Vacth sont de la classe moyenne qui aspirent à vivre dans ce
château. Les élégants mouvements de caméra entourent les acteurs
qui débitent, les bras ballants, les dialogues à toute vitesse
comme le faisaient jadis Catherine Deneuve et Isabelle Adjani. Le
problème, c'est que tous parlent très très vite et ça épuise
rapidement. Certains acteurs se débrouillent mieux que d'autres dans
ce sprint aux dialogues qui font mouche (Lellouche et Viard sont bien
plus à l'aide que Garcia et Guillaume de Tonquédec). La mise en
scène du récit avance par à-coups. Mathieu Amalric propose à un
autre personnage une action pour faire résoudre le problème, ce
personnage refuse catégoriquement puis accepte finalement. Très
répétitif dans ses procédés, assez vain dans sa mise en scène,
indigent dans son récit, Belles familles s'avère
passablement poussif.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire