Parfois,
je n'ai pas envie d'écrire sur les films que je viens de voir, soit
parce que je les trouve trop navrants et franchement pas rigolos,
soit par paresse, soit parce que je n'ai pas grand chose à dire.
Voici les films que j'ai vu ce mois d'octobre dans les sorties en
salles sur lesquels je vais me contenter d'écrire trois ou quatre
lignes.
Sicario
de Denis Villeneuve. Le film
repose sur une bonne idée : faire du personnage d'Emily Blunt
l'équivalent du spectateur qui ne comprend rien à cette histoire de
trafiquants de drogue qu'on va chercher au Mexique. On est pris dans
le récit mais on a l'impression de revoir Traffic
de Steven Soderbergh. Ceci dit, la scène du passage à la frontière
est formidable de tension.
Le
Labyrinthe, la terre brûlée de
Wes Ball. Le premier était de bonne facture et sa modestie plaisait
face aux gros budgets de Hunger games
et Divergente. Dylan
O'Brien en jeune gars impulsif était parfait. Cette suite est
confuse dans son scénario et reprise tous les poncifs sur la vie
post apocalypse. Tout est dans la surenchère inutile : plus de
personnages, plus de décors grandioses, plus d'action, plus de
trahison.
Les
Nouvelles aventures d'Aladin d'Arthur
Benzaquen. Tout le monde déteste Kev' Adams mais 2 millions de
spectateurs ne peuvent pas se tromper. Le comique de Kev' Adams se
réduit à faire des blagues sur le physique (le sien y compris) et à
repriser des gags de Louis de Funès. Il y a 10 ans, Michael Youn
faisait la même chose, il n'existe plus aujourd'hui. Encore pire que
Le Père-Noël avec
Tahar Rahim.
Mon
roi de Maïwenn. Je n'ai rien contre Norman Thavaud ou
François-Marie Banier venus faire ici des petits rôles, par contre
je ne supporte plus ce pseudo réalisme où les dialogues de Vincent
Cassel sont essentiellement constitués de sarcasme filmés comme des
scènes d'anthologie. Le film est très répétitif dans cette
descente aux enfers de cette pauvre avocate face à un connard (comme
se définit le personnage de Cassel). Un
film en roue libre où chacun joue dans son coin. Le montage semble
avoir récupéré toutes les chutes du making of.
L'Image
manquante de Rithy Panh. Découvert en 2013 lors de son passage
sur Arte, je ne l'ai pas revu. C'est un des meilleurs films du mois
où le cinéaste cambodgien interroge, entre autres, le pouvoir des
images face au fardeau des souvenirs. Il pose une question
essentielle : comment filmer ce qui n'existe plus. On dit que
c'est un documentaire, c'est surtout un grand film poignant. A voir
s'il passe près de chez vous. Il existe également en DVD.
Le
Dernier chasseur de sorcières de Beck Eisner. Entre deux Fast
& Furious, la carrière de Vin Diesel est au point mort. Avec
ses moustaches tressées, il ne parvient pas à convaincre dans ce
navet qui n'arrive même pas à être aussi palpitant qu'un épisode
de Teen Wolf, la série de MTV. Le scénario est trop compliqué et
les effets spéciaux bas de gamme. Il entraîne dans sa chute Michael
Caine venu cachetonner.
2 commentaires:
C'est un copieux panier de terrines audiovisuelles
faisandées que vous vous êtes offert, cher Jean.
Et c'est tout à votre honneur de nous en parler
de si délicieuse façon.
Chapeau bas !
J'apprécie tout particulièrement le rappel sur Michael Youn,
preuve que vous êtes un cinéphile qui a de la mémoire,
cela fait du bien.
Alors que je préfère les tripes.
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