Il
est difficile d'imaginer Jackie Chan renoncer à l'action et le voir
cantonné à faire la circulation aux ronds-points. C'est pourtant
ainsi que commence Police story 2. Ses supérieurs
hiérarchiques en ont assez qu'il détruise tous les décors dans
lesquels ils se trouvent (ça coûte cher en budget) pour mettre les
méchants sous les verrous. Pour rappel, Police story 2
commence avec la grosse catastrophe du bidonville entièrement
détruit dans Police story.
Alors
voilà Ka-kui notre super flic sur sa moto à faire le simple flic,
ici mettre des PV à des chauffeurs routiers qui vont trop vite sur
l'autoroute. Sa petite amie May (Maggie Cheung) lui apporte une
collation à un carrefour, il est un peu gêné par sa copine, tente
de la faire partir. Mais quand l'ennemi du premier film débarque, le
mafieux boss Koo (Chor Yuen) et son sbire Chu-tu (Charlie Cho)
viennent les menacer de leur terrible vengeance.
Plus
que n'importe quel autre autre, c'est Chu-tu qui fait figure de
personnage comique à ses dépends. Car plus il est agressif envers
Ka-kui, plus ce dernier lui donne des coups dans la gueule. Avec un
gag récurrent particulièrement drôle : il casse ses lunettes
de premier de la classe et chaque fois, Chu-tu se plaint avec des
grimaces qui ajoutent à la veine comique. Résultat des courses,
Ka-kui est grondé par ses patrons.
Mais
la vraie menace n'est pas le boss et son bras droit mais une bande
vilains terroristes qui font exploser les centres commerciaux. Par
chance, Ka-kui et May se trouvaient là. Il fait sortir les clients.
On croit à une fausse alerte mais ça explose vraiment. Voilà un
autre décor complètement détruit. Jackie Chan ne lésine pas sur
les explosions, elles sont énormes avec lui devant quand tout prend
feu. On ne le lui fait pas à Jackie Chan.
Il
décide de démissionner après s'être encore une fois engueulé et
offre à May un beau voyage à l'étranger. Mais on sait bien que ça
ne va pas être possible, non, le film ne peut pas se poursuivre avec
un Jackie Chan qui ne fait rien. Alors son oncle Bill (Bill Tung) et
le strict Raymond (Lam Kwok-hung) vont le réquisitionner car ils
savent pertinemment que seul lui peut arrêter ces affreux
terroristes, le casse-cou est de retour, le film peut enfin
commencer.
Le
programme est simple. D'un côté, la protection de May qui est
harcelée par Chu-tu. De l'autre ces terroristes dont on ne sait
rien. Etrangement le film ne laisse pas supposer que le boss Koo
puisse être l'organisateur des attentats. La police organise la
surveillance des terroristes qui demandent une forte rançon à un
riche homme d'affaires. On verra qui sont ces ennemis, quatre types
qui veulent seulement devenir riches sans travailler. Oh les vilains.
Jackie
Chan organise de belles séquences, la plus réussie est celle de la
longue filature dans le métro de Hong Kong avec sa nouvelle équipe.
Un modèle de mise en scène avec de multiples figurants au milieu
des voleurs et des policiers où tout est d'une grande clarté. Comme
souvent Jackie Chan fait du deuxième épisode de ses franchises un
film supérieur au premier et Police story 2 est bien meilleur à
Police story.
Cela
tient aussi aux personnages des quatre méchants qui menacent la
tranquillité de Hong Kong. Le plus pervers est un muet (comique
facile à la clé certes) qui maîtrise à la perfection les
explosifs. Pauvre type qui se permet de torturer Jackie Chan aux
boules explosives. Mal lui en a pris à lui et à ses trois acolytes.
Comme je le disais plus haut, Ka-kui va tout foutre en l'air malgré
une ceinture de dynamite accrochée à son poitrail. L'usine où ils
ont séquestré May, victime idéale à sauver, va exploser.
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