lundi 27 janvier 2020

Super Inframan (Hua Shan, 1975)

« Humains, écoutez-moi, je suis la Reine des Glaces, J'ai conquis votre planète, Je suis le nouveau maître du monde. J'exige votre soumission ou j'extermine la race humaine. » La femme dragonne (Terry Lau) n'y va pas avec le dos de la cuiller pour affirmer sa puissance. Elle a causé de terribles tremblements de terre, elle a allumé des incendies dans les villes et elle a établi son quartier général sur une île éloignée dont l'entrée est une tête de dragon.

Elle apparaît sur les écrans de contrôle d'un savant, le Professeur Liu (Wang Hsieh), cheveux gris (une belle perruque), barbe de savant (forcément) et lunettes (a-t-on jamais vu un savant sans lunettes). Dans son laboratoire où il est arrivé en Mercedes avec ses scientifiques à la tenue argentée, il cherche la parade pour éliminer tous ces démons qui ont surgit d'un temps ancien en venant d'une autre planète. Pas question de se soumettre à ces monstres.

Il faut faire vite et dans ce laboratoire où tout clignote, aux machines gigantesques actionnées par des boutons, aux écrans qui font office d'ordinateurs surpuissant (une bonne vieille recette du clinquant de carton-pattes), le Professeur va créer à partir de son meilleur élément, Rayma (Danny Lee, futur acteur de The Killer pour John Woo), un héros qui a sauvé des enfants dans l'incendie vu plus tôt dans le film, un robot indestructible, Super Inframan.

Le générique d'ouverture donnait le ton et montrait la métamorphose de l'homme ordinaire en super héros sur une musique très entraînante, presque du disco. Sa combinaison bleue se change en rouge. Il fait quelques bons d'un côté, puis de l'autre, il vole et il est enfin prêt à sa battre. Par souci d'économie, cette même scène de transformation sera reprise chaque fois que Rayma se transforme en Super Inframan, quelque soit l'endroit, rien ne change.

La Reine des Glaces est coiffée d'une longue chevelure blonde peroxydée, vêtue d'une combinaison de cuir que surmonte une cape de tulle rose et tenant un fouet dans la main droite. Dans sa funeste œuvre, elle est aidée par une Démone-Vision dont les paumes des mains ont un œil, va riposter pour que son funeste dessein soit poursuivi., la Reine des Glaces a, pour combattre, une armée de monstres préhistoriques patibulaires. Elle décide d'attaquer la laboratoire.

Ces monstres, les voici. Découpe-Montagne, monstre de pierre à qui aucun mur ne résiste. Monstre-Araignée, rouge et qui prend une taille monumentale. Monstre-Plante qui envahit la base du Professeur. Ou encore un monstre tout poilu qui crache des rayons laser. Et aussi deux créatures d'acier. Tous grognent, ricanent, gesticulent dans tous les sens et laissent presque apparaître leur fermeture éclair. Ils affrontent Super Inframan et évidemment, il les détruit les uns après les autres.

A côté des créatures diaboliques, la Reine possède une armée de soldats, les Squelettors. Ils ont des casques de moto surmontés de cornes blanches et une tenue en forme de squelette. Ça fait peur ! Ils restent aussi anonymes que les scientifiques qui travaillent autour du Professeur Liu. Justement dans l'équipe de ce dernier, un scientifique est capturé par les squelettors et la Reine des Glaces lui lave le cerveau pour en faire un espion à sa solde.


Il y a peu de film de monstres de Hong Kong, c'est l'apanage du cinéma japonais. On pense beaucoup à Godzilla et ses innombrables suites. Les effets spéciaux sont tous primitifs et ne manquent pas de charme. Il ne s'agit pas de réévaluer un film somme toute assez médiocre, réalisé par un habitué des films de grande consommation de la Shaw Brothers. Mais après tout, qui n'a jamais aimé un nanar pour des raisons inavouables et de pur divertissement.

























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