« Humains,
écoutez-moi, je suis la Reine des Glaces, J'ai conquis votre
planète, Je suis le nouveau maître du monde. J'exige votre
soumission ou j'extermine la race humaine. » La femme dragonne
(Terry Lau) n'y va pas avec le dos de la cuiller pour affirmer sa
puissance. Elle a causé de terribles tremblements de terre, elle a
allumé des incendies dans les villes et elle a établi son quartier
général sur une île éloignée dont l'entrée est une tête de
dragon.
Elle
apparaît sur les écrans de contrôle d'un savant, le Professeur Liu
(Wang Hsieh), cheveux gris (une belle perruque), barbe de savant
(forcément) et lunettes (a-t-on jamais vu un savant sans lunettes).
Dans son laboratoire où il est arrivé en Mercedes avec ses
scientifiques à la tenue argentée, il cherche la parade pour
éliminer tous ces démons qui ont surgit d'un temps ancien en venant
d'une autre planète. Pas question de se soumettre à ces monstres.
Il
faut faire vite et dans ce laboratoire où tout clignote, aux
machines gigantesques actionnées par des boutons, aux écrans qui
font office d'ordinateurs surpuissant (une bonne vieille recette du
clinquant de carton-pattes), le Professeur va créer à partir de son
meilleur élément, Rayma (Danny Lee, futur acteur de The Killer pour
John Woo), un héros qui a sauvé des enfants dans l'incendie vu plus
tôt dans le film, un robot indestructible, Super Inframan.
Le
générique d'ouverture donnait le ton et montrait la métamorphose
de l'homme ordinaire en super héros sur une musique très
entraînante, presque du disco. Sa combinaison bleue se change en
rouge. Il fait quelques bons d'un côté, puis de l'autre, il vole et
il est enfin prêt à sa battre. Par souci d'économie, cette même
scène de transformation sera reprise chaque fois que Rayma se
transforme en Super Inframan, quelque soit l'endroit, rien ne change.
La
Reine des Glaces est coiffée d'une longue chevelure blonde
peroxydée, vêtue d'une combinaison de cuir que surmonte une cape de
tulle rose et tenant un fouet dans la main droite. Dans sa funeste
œuvre, elle est aidée par une Démone-Vision dont les paumes des
mains ont un œil, va riposter pour que son funeste dessein soit
poursuivi., la Reine des Glaces a, pour combattre, une armée de
monstres préhistoriques patibulaires. Elle décide d'attaquer la
laboratoire.
Ces
monstres, les voici. Découpe-Montagne, monstre de pierre à qui
aucun mur ne résiste. Monstre-Araignée, rouge et qui prend une
taille monumentale. Monstre-Plante qui envahit la base du Professeur.
Ou encore un monstre tout poilu qui crache des rayons laser. Et aussi
deux créatures d'acier. Tous grognent, ricanent, gesticulent dans
tous les sens et laissent presque apparaître leur fermeture éclair.
Ils affrontent Super Inframan et évidemment, il les détruit les uns
après les autres.
A
côté des créatures diaboliques, la Reine possède une armée de
soldats, les Squelettors. Ils ont des casques de moto surmontés de
cornes blanches et une tenue en forme de squelette. Ça fait peur !
Ils restent aussi anonymes que les scientifiques qui travaillent
autour du Professeur Liu. Justement dans l'équipe de ce dernier, un
scientifique est capturé par les squelettors et la Reine des Glaces
lui lave le cerveau pour en faire un espion à sa solde.
Il
y a peu de film de monstres de Hong Kong, c'est l'apanage du cinéma
japonais. On pense beaucoup à Godzilla et ses innombrables suites.
Les effets spéciaux sont tous primitifs et ne manquent pas de
charme. Il ne s'agit pas de réévaluer un film somme toute assez
médiocre, réalisé par un habitué des films de grande consommation
de la Shaw Brothers. Mais après tout, qui n'a jamais aimé un nanar
pour des raisons inavouables et de pur divertissement.
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