On
ne valse jamais dans le film de Georges Lautner mais on meurt
beaucoup, des dizaines de cadavres s'accumulent dès que Serge Aubin
(Jean Yanne) sort de la Santé après avoir purgé sa peine de prison
pour un vol de bijoux. Un commissaire tenace (Bernard Blier) a une
intuition et convainc Monsieur le divisionnaire, comme il le nomme,
de laisser filer Aubin vers le magot. Auparavant, Aubin s'est vu
proposer de sortir par une porte dérobée de la prison pour éviter
les tueurs qui l'attendent dehors dans une CX (Jess Hahn et Venantino
Venantini, entre autres), comme au bon vieux temps des Tontons
flingueurs et des
Barbouzes.
Ces
affreux jojos ont été envoyés par le Comte (Nanni Loy,
co-production italienne oblige) qui vit dans un immense appartement
du 16e arrondissement avec vue sur la Tour Eiffel. Il s'est mis en
concubinage avec Clara (Mireille Darc) qui se trouve être l'épouse
de Serge Aubin. Et Clara a dénoncé son mari à la police.
Conséquence, le mari veut flinguer sa femme. Il va se faire aider
par Michel (Michel Constantin), connu en prison et sorti deux mois
plus tôt. Problème, l'appartement du Comte est une forteresse. Jess
Hahn et Venantini ont capturé Aubin dès la sortie de prison et
commence à la torturer pour qu'il avoue où il a caché les bijoux.
Alors
que Clara prend des leçons d'anglais avec un prof british (joué par
Rfufus qui en fait des tonnes dans la concupiscence et les regards
pleins de sous-entendus), Serge débarque dans l'appartement. Il
balance quelques gifles à sa femme. Il faut maintenant quitter Paris
pour une ferme rustique. Michel, Serge et Clara s'y installent,
c'est là qu'il doit la tuer mais les vieux souvenirs, l'habitude et
l'amour vont en décider autrement. Le trio va recevoir la visite du
commissaire en survêtement rouge (il prétend faire son jogging, il
a peur de grossir) puis d'autres tueurs du Comte qui entendent bien
régler son compte au cambrioleur avant de se faire tuer par Michel.
Le duo de Week-end retombe amoureux et leur scène de sexe est
ô combien acrobatique.
Le
récit a toutes les apparences du polar poisseux, Bertrand Blier,
scénariste de Laisse allez c'est une valse, en a décidé autrement
en plongeant de fortes doses de burlesque (bien plus fortes que dans
les films précédents de Georges Lautner). Exemples. A la visite du
commissaire, totalement improbable, il claque des doigts et un
hélicoptère débarque dans la cour de la ferme, comme par miracle.
Quand Michel attaque les truands, debout dans l('Austin Mini (un
géant dans une minuscule bagnole) tenant deux mitraillettes, il
change de position comme le canon d'un tank. Ce sont essentiellement
des gags visuels ou de l'humour absurde assortis de répliques
cocasses, comme Bertrand Blier les aime tant.
Le
film est peuplé de têtes connues. En ouverture et clôture de film,
on voit Albert Simon, dans son propre rôle de présentateur météo
dans les studio d'Europe 1. Coluche (crédité Colhuche) joue un
garçon de café. Jean-Michel Ribes et Daniel Prévost font deux
tueurs philosophant sur la vie. Paul Préboist, un habitué, incarne
un garagiste passionné de chasse qui va organiser une battue avec
ses amis quand le trio vient lui chercher des noises. On croise aussi
Philippe Khorsand et Gilbert Melki. Comme beaucoup de comédies
loufoques des années 1970, le générique est un dessin animé, ça
faisait longtemps que j'avais pas vu ça. Dans ce générique, le nom
de Louis Hochet au son, la même année il faisait celui de Othon
des Straub.
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