En
2014, avant de laisser le Festival de Cannes présenter en
compétition Adieu au langage,
son deuxième film en 3D (après Les
Trois désastres dans un film
tout simplement titré 3X3D,
à peine sorti en salle mais que j'avais programmé en février 2014
à la Biennale Cinéduc à Grenoble), Jean-Luc Godard tourne une
bafouille que nous lirons peut-être si nous avons le temps. Khan
Khanne. Cannes Can't aurait
été un titre alternatif puisqu'il explique pendant quelques minutes
au président Gilles et au directeur Thierry qu'il ne pourra pas
venir et explique vaguement pourquoi.
C'est
d'abord la voix de JLG qui donne la plus claire explication, cette
voix qui a désormais du mal à se faire entendre, qui tousse, qui
hésite, qui s'enfonce dans le grave. Les images sont dans le même
ton, mal étalonnée, avec des time codes, on reconnaît le désormais
célèbre chien des Miéville, vedette d'Adieu au langage. Puis, on
passe à l'archéologie godardienne, Eddie Constantine dans Allemagne
neuf zéro (1990), Peter
Sellars dans King Lear
(1987), lui-même sur Hannah Arendt dans Nous
sommes tous encore ici
d'Anne-Marie Miéville, à la mémoire de ses camarades Jacques
Rivette, François Truffaut. Il est un peu solitaire mais il tient à
la faire savoir.
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