mercredi 21 novembre 2018

Khan Khanne (Jean-Luc Godard, 2014)

En 2014, avant de laisser le Festival de Cannes présenter en compétition Adieu au langage, son deuxième film en 3D (après Les Trois désastres dans un film tout simplement titré 3X3D, à peine sorti en salle mais que j'avais programmé en février 2014 à la Biennale Cinéduc à Grenoble), Jean-Luc Godard tourne une bafouille que nous lirons peut-être si nous avons le temps. Khan Khanne. Cannes Can't aurait été un titre alternatif puisqu'il explique pendant quelques minutes au président Gilles et au directeur Thierry qu'il ne pourra pas venir et explique vaguement pourquoi.


C'est d'abord la voix de JLG qui donne la plus claire explication, cette voix qui a désormais du mal à se faire entendre, qui tousse, qui hésite, qui s'enfonce dans le grave. Les images sont dans le même ton, mal étalonnée, avec des time codes, on reconnaît le désormais célèbre chien des Miéville, vedette d'Adieu au langage. Puis, on passe à l'archéologie godardienne, Eddie Constantine dans Allemagne neuf zéro (1990), Peter Sellars dans King Lear (1987), lui-même sur Hannah Arendt dans Nous sommes tous encore ici d'Anne-Marie Miéville, à la mémoire de ses camarades Jacques Rivette, François Truffaut. Il est un peu solitaire mais il tient à la faire savoir.













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