En
moins d’un mois Donnie Yen aura été à l’affiche de deux gros
blockbusters de cet hiver. Dans Rogue
One, il est un pseudo Jedi qui
scande le même mantra tout au long du film, il ne s’interrompt que
pour se battre, dans xXx
Reactivated, il devient un
membre de la nouvelle « famille » de Vin Diesel. L’acteur
a commencé à Hong Kong, il y a plus de 30 ans, il n’avait
jusqu’alors jamais percé à Hollywood (Blade
II de Guillermo Del Toro en
2002 suivait un Highlander
endgame que j’imagine
nanardesque). Il s’apprêtait à suivre le sinistre destin de Chow
Yun-fat (15 ans de catastrophes cinématographiques, des rôles
honteux de son génie dramatique) ou de Jet Lee (dès L’Arme
fatale 4 il sera cantonné aux
rôles de méchant) ou de Jackie Chan (des comédies stupides jusqu’à
l’humiliation suprême du remake médiocre de Karate
kid). Il a préféré
retourner à Hong Kong et en Chine devenir la star locale, un acteur
incontournable, le seul artiste martial digne de ce titre. Il a
réalisé 5 films, chorégraphié les combats de 21 films et a reçu
4 Hong Kong Film Awards (l’équivalent des Oscar) pour ses
chorégraphies mais pas encore comme meilleur acteur
La
carrière cinématographique de Donnie Yen a commencé en 1985 avec
des comédies cantonaises où il pouvait développer son sens de
l’agilité à défaut de son talent d’acteur. Dans Unmatchable
couples, il pratique le
« smurf » et gagne un concours. Depuis 2009, il participe
aux comédies du nouvel an lunaire, tradition bien ancrée à Hong
Kong, notamment dans la série des All’s
well end's well qui réunit les
plus grandes stars comiques. Son deuxième créneau est le film
policier, il débute dans les Tiger
cage puis dans Le
Sens du devoir 4 (DVD édités
par HK Vidéo) jusqu’au point d’orgue qu’est SPL
en 2005 réalisé par Wilson Yip avec qui il tournera 6 films. C’est
évidemment dans le wu xia pian, le film de kung-fu en costumes,
qu’il montrera le plus de talent. Tsui Hark l’embauche pour être
le terrifiant eunuque impérial dans L’Auberge
du dragon. En France, on l’a
découvert dans Hero
de Zhang Yimou puis dans Seven
swords de Tsui Hark. Comme Jet
Lee l’avait fait pour Wong Fei-hong (les Il
était une fois en Chine),
Donnie Yen endosse le costume d’un personnage de l’histoire de
Chine parmi les plus respecté, Ip
Man à qui il a consacré
trois films. A 54 ans, rien ne semble plus l’arrêter, petit retour
en 16 images issues de 16 films.
2002
Blade II
2015
An inspector calls
Les
liens renvoient aux textes de mon blog AsieVision
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire