vendredi 20 janvier 2017

Donnie Yen en 16 films

En moins d’un mois Donnie Yen aura été à l’affiche de deux gros blockbusters de cet hiver. Dans Rogue One, il est un pseudo Jedi qui scande le même mantra tout au long du film, il ne s’interrompt que pour se battre, dans xXx Reactivated, il devient un membre de la nouvelle « famille » de Vin Diesel. L’acteur a commencé à Hong Kong, il y a plus de 30 ans, il n’avait jusqu’alors jamais percé à Hollywood (Blade II de Guillermo Del Toro en 2002 suivait un Highlander endgame que j’imagine nanardesque). Il s’apprêtait à suivre le sinistre destin de Chow Yun-fat (15 ans de catastrophes cinématographiques, des rôles honteux de son génie dramatique) ou de Jet Lee (dès L’Arme fatale 4 il sera cantonné aux rôles de méchant) ou de Jackie Chan (des comédies stupides jusqu’à l’humiliation suprême du remake médiocre de Karate kid). Il a préféré retourner à Hong Kong et en Chine devenir la star locale, un acteur incontournable, le seul artiste martial digne de ce titre. Il a réalisé 5 films, chorégraphié les combats de 21 films et a reçu 4 Hong Kong Film Awards (l’équivalent des Oscar) pour ses chorégraphies mais pas encore comme meilleur acteur

La carrière cinématographique de Donnie Yen a commencé en 1985 avec des comédies cantonaises où il pouvait développer son sens de l’agilité à défaut de son talent d’acteur. Dans Unmatchable couples, il pratique le « smurf » et gagne un concours. Depuis 2009, il participe aux comédies du nouvel an lunaire, tradition bien ancrée à Hong Kong, notamment dans la série des All’s well end's well qui réunit les plus grandes stars comiques. Son deuxième créneau est le film policier, il débute dans les Tiger cage puis dans Le Sens du devoir 4 (DVD édités par HK Vidéo) jusqu’au point d’orgue qu’est SPL en 2005 réalisé par Wilson Yip avec qui il tournera 6 films. C’est évidemment dans le wu xia pian, le film de kung-fu en costumes, qu’il montrera le plus de talent. Tsui Hark l’embauche pour être le terrifiant eunuque impérial dans L’Auberge du dragon. En France, on l’a découvert dans Hero de Zhang Yimou puis dans Seven swords de Tsui Hark. Comme Jet Lee l’avait fait pour Wong Fei-hong (les Il était une fois en Chine), Donnie Yen endosse le costume d’un personnage de l’histoire de Chine parmi les plus respecté, Ip Man à qui il a consacré trois films. A 54 ans, rien ne semble plus l’arrêter, petit retour en 16 images issues de 16 films.
2002 Blade II
2015 An inspector calls

Les liens renvoient aux textes de mon blog AsieVision

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