Marche
avec les loups (Jean-Michel Bertrand, 2019)
Aquarela
(Victor Kossakovsky, 2018)
Place
à l'écologie et à la défense de l'environnement avec deux
documentaires totalement différents mais qui disent la même chose :
foutez la paix à la nature. Film à la première personne,
commentaire permanent en voix off, court trajet à travers les Alpes
et le Jura pour Jean-Michel Bertrand. Aucun commentaire, des plans
très larges avec une vision omnisciente et hard rock métal en
accompagnement musical pour Aquarela. D'un côté une modestie
apparente mais toujours empreinte de narcissisme (on voit bien plus
le cinéaste est plus présent que les loups), de l'autre un
globalité sur les ravages du dérèglement climatique. Certaines
scènes de Aquarela impressionnent (les couillons en bagnole
se noient dans le lac Baïkal parce que la glace fond avec un mois
d'avance, le cyclone en Floride). Pour Marche avec les loups,
c'est la lenteur, la douceur qui priment. C'est un trajet au long
cours et à contre-courant (les commentaires contre les bergers qui
tuent les loups sont tranchés) mais avec des images banales (c'est
un comble de filmer la montagne sans beauté). Les deux films se
valent et ont leur bons points : ils ne sont pas dans la
démagogie, c'est déjà ça.
Cuban
network (Olivier Assayas, 2019)
J'ai
déjà oublié complètement le film, c'est terrible d'en arriver à
ce point. Pourtant c'est déjà mieux que Doubles vies, un
étrange film où on avait l'impression que les personnages lisaient
les pages wikipédia sur le milieu de l'édition. Cuban network
se calme dans la litanie des dialogues explicatifs parce qu'il faut
attendre à peu près une heure pour que le renversement
scénaristique donne un peu de piquant.
The
Gentlemen (Guy Ritchie, 2019)
Le
film le plus ringard de cette année qui ne fait que commencer mais
ça sera dur à battre (peut-être le prochain James Bond avec un peu
de chance) : blagues racistes aussi fines que celles de
Christian Clavier dans Qu'est-ce qu'on a fait au bon dieu, twists
visibles à 10 kilomètres, acteurs qui s'ennuient (palme à Matthew
McConaughey. La seule chose amusante du film est la tentative de
mettre dans les dialogues entre Hugh Grant et Charlie Hunnam des
allusions sexuelles (Guy Ritchie s'est toujours pas remis que la
série Sherlock aie totalement ringardisé ses films Sherlock
Holmes). Est-ce qu'on s'emmerde du début à la fin ? Oui !
Le
Prince oublié (Michel Hazanavicius, 2019)
Là
aussi on s'ennuie ferme devant les aventures d'un papa veuf qui se
rend que sa fille grandit. La belle affaire. La mentalité des
personnages semble sortir d'une sitcom américaine, ce genre de série
où le père protège tant sa fille qu'il l'étouffe (mettons Madame
est servie). L'univers inventé par ce papa qui aime raconter des
contes de princesse (bonjour le conformisme des histoires) est d'une
laideur abyssale et la musique assourdissante (parfois elle recouvre
les dialogues). Bien entendu, le gentil veuf tombe amoureux de sa
voisine, une excentrique qui a pourtant bien plus les pieds sur terre
que lui. Oh, Michel, c'est quoi ce truc, faut se reprendre !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire