Noir
et blanc évoque en à peine 3 minutes le racisme dans le sud des
Etats-Unis. C'est un dessin très beau, des esquisses contrastées
qui emportent le mouvement de l'animation. La caricature est très
appuyée mais elle doit emporter l'adhésion sur la situation vécue
chez l'ennemi américain. Soit un patron blanc, gros et qui mange à
sa faim, opposé immédiatement à un Noir pauvre et dont la table
est presque vide (ici un ananas aux tailles différentes). Le Noir
est à genoux, son emploi consiste à cirer les chaussures du Blanc.
Ce dernier se déplace dans une voiture de luxe pour inspecter ses
propriétés : champs de canne à sucre puis son immense
demeure. Dans les champs, un contremaître au gros ventre fait la
sieste, il ne se réveille que pour saisir son fouet et lacérer de
coups deux ouvriers qui avaient l'affront de vouloir se reposer un
instant. Un pasteur, lui aussi gros, un homme noir à la solde du
patron, vient sermonner les deux ouvriers un crucifix à la main.
Dans l'automobile du patron, un pendentif représentant un Noir au
bout d'une corde est accroché au pare-brise arrière. Le film
poursuit sa critique avec une sombre évocation du lynchage des
Noirs, seule réponse des Blancs pour les faire obéir et leur nier
leurs droits fondamentaux. Une seule solution pour ces populations
méprisées et exploitées : Lénine, comme le dernier plan le
propose.
lundi 6 novembre 2017
Noir et blanc (Ivan Ivanov-Vano, 1932)
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