jeudi 27 septembre 2018

Dog shy (Leo McCarey, 1926)

Une autre histoire de chien pour Charley Chase. Son personnage en a peur de puis la plus tendre enfance (montré dans une vignette où un gamin se fait poursuivre par un chiot enchaînant avec Charley Chase courant devant un mâtin) et adulte, il les craint toujours. C'est parce qu'il est poursuivi par un cabot qu'il se réfugie dans une cabine téléphonique où une conversation avait lieu. L'homme au téléphone, un Duc, n'avait qu'un billet pour payer sa conversation et il est sorti chercher des pièces.

Au bout du fil, une jeune fille dont la mère et le père (mais surtout la mère), montrés tous les trois dans des plans de présentation qui désignent en deux secondes quel sera leur caractère, une maman envahissante, autoritaire et snob et un père tout l'inverse. Dès que la jeune femme a Charley au téléphone, elle voit en lui son sauveur, celui qui empêchera ce mariage dont elle ne veut pas et qu'on lui impose. Seulement voilà, Charley ne sait pas qui elle est et où elle vit, mais le hasard fait bien les choses.

Il se retrouve pile devant la maison de la jeune femme parce qu'encore une fois il s'est fait pourchassé par un chien. Et en croisant la route d'un majordome, le père croit que Charley est ce majordome. C'est alors qu'arrive le Duc. Belle opportunité, Charley voulait dire au père qu'il y avait confusion de personne. Et le voilà engagé au service de la famille, mais il faut tenter de découvrir où est la jeune fille parmi toutes ces demoiselles à qui le Duc fait la conversation. Il raconte ses exploits de chasse.

Plus que la recherche de la jeune femme, Charley va devoir accomplir ses tâches. La mère (qu'il a failli prendre pour la fille) lui demande de donner son bain au Duc. Le spectateur a compris qu'il s'agit du chien de la maisonnée (nommé ainsi par la mère), mais Charley l'ignore et convie l'invité principal à se préparer pour le bain. Ce que le Duc, mais ici pas le clébard, ne comprend pas, pensant que Charley, avec ses drôles de regards et ses gestes ambiguës lui propose une bien autre activité dans la chambre. Ce quiproquo est le summum du court-métrage.


Leo McCarey va plus loin dans la confusion des personnages en donnant rendez-vous à trois trios dans la maison au même moment avec le même signal (un hurlement de chien). C'est toujours étrange pour un film muet de jouer sur le son que les personnages doivent émettre. Le cinéaste joue du montage alterné entre ces trois trios où personne ne semble reconnaître la voix de son binôme. C'est rapide, c'est en montage alterné, c'est hilarant. C'est dans cette confusion, ces quiproquos que le duo Charley Chase et Leo McCarey est au sommet du comique.



















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