En
pleine prohibition, l'essentiel du comique de Bromo and Juliet s'axe
sur l'alcool et l'ébriété de Charley Chase. Au départ du film,
une ultimatum lancé par sa fiancée qui exige – après qu'il se
soit mal conduit avec le metteur en scène – que Charley joue Roméo
dans un spectacle où les plus célèbres scènes des pièces de
Shakespeare seront jouées. Contraint et forcé, Charley accepte tout
autant que le père de la fiancée.
Le
premier carton du film annonce que ce père est très porté sur
l'alcool, malgré la loi. C'est donc ivre mort qu'il va se rendre au
théâtre, avec son gendre, sobre jusqu'à ce qu'il soit obligé de
boire une bouteille entière de whisky. C'est le début de la fin
pour Charley qui se promène ne ville dans des collants fins dans
lesquels il a glissé des éponges pour ne pas ressembler à un
freluquet. Il en paraît d'autant plus ridicule.
L'alcool
dérègle les comportements mais ce n'est pas le seul liquide qui
entre en jeu. Le père décide de prendre un bain dans un magasin de
baignoires, comme s'il était chez lui, aux yeux de tous badauds.
Charley traverse un parc en train d'être arrosé, ce qui gonfle les
éponges. L'eau contenue va se déverser sur un passager quand il
emprunte un bus, le voyageur mécontent monte à l'étage du bus et
pense que c'est le pipi d'un nourrisson que Charley avait pris sur
ses genoux.
Le
finale du film se déroule dans le théâtre où sont joués les
textes de Shakespeare. Tout le monde est convié au spectacle, un
policier qui pourchasse Charley, le chauffeur de taxi – incarné
par Oliver Hardy – qui attend d'être payé. Les extraits de Roméo
et Juliette ou Hamlet censés être dramatiques provoquent l'hilarité
du public compte tenu de l'état de Charley et du père de sa
fiancée. Conclusion : l'alcool est le meilleur allié du
burlesque.
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