Parmi
les compléments de programme d'Une page folle, voici Le
Japon, annoncé comme tourné en 1920 (le DVD de Lobster
n'indique pas grand chose, un simple carton actuel a été placé en
début de film). Une douzaine de minutes de vues sur le Japon, tout
d'abord les montagnes colériques, les volcans en éruption. Quelques
intertitres en français (et d'époque) informent sur cet exotisme
qui parfois n'est pas sans rappeler les côtes bretonnes, comme on
peut le lire. Le documentaire ne quitte jamais les montagnes, les
rivières sauf pour visiter un jardin de fleurs où poussent des
glaïeuls et des glycines. Les hommes conduisent les pirogues sur les
cours d'eau tumultueux et les femmes cueillent des bouquets.
Chacun
est habillé des tenues traditionnelles et le film propose des plans
courts, souvent filmés en doux panoramiques, pour illustrer un Japon
sauvage ou un Japon à la nature domestiqué. La personne derrière
la caméra semble vouloir ne filmer qu'un Japon éternel, presque une
mise en scène fictionnelle sans réelle population, une suite de
stéréotypes d'un accord entre les habitants et la nature. Il faut
attendre la dernière minute pour arriver en ville, ville qui
ressemble comme deux gouttes d'eau à une ville française, immeubles
modernes, grilles de fer forgé. Dans la rue, des enfants jouent à
se lancer des boules de neige.
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