vendredi 22 janvier 2016

La Maison de bambou (Samuel Fuller, 1955)

Le générique de La Maison de bambou vante le tournage du film au Japon, dans les décors mêmes de l’action. Il faut dire que jusqu’à présent, les films « asiatiques » de Samuel Fuller (ses films sur la guerre de Corée : J'ai vécu l'enfer de Corée et Baïonnette au canon) étaient tournés en studio, les paysage grandioses filmés en cinémascope remplacent les décors de carton-pâte. La Maison de bambou est un polar qui démarre par le vol d'un train rempli d'armes.

Un soldat américain (Robert Stack) s’infiltre dans la mafia locale tenue d’une main de fer par Robert Ryan. Etonnement, ce sont des hommes d’affaires américains qui sont des yakuzas. Ils commettent des cambriolages à main armée. Stack va cohabiter avec Mariko (Shirley Yamaguchi), l’ancienne petite amie d’une de ses connaissances. Elle devient la honte de son quartier puisqu’elle s’affiche avec un étranger. Ce qui intéresse autant que son histoire d’espions et les relations troubles entre Robert Stack et Robert Ryan, c’est le Japon lui-même.

La part documentée du film est importante. Samuel Fuller filme la ville telle qu’elle était en 1955, sa caméra s’attarde souvent à filmer les personnages qui se déplacent. Il filme aussi les coutumes japonaises, les bains (scène hilarante où Robert Stack ne veut pas sortir nu), les repas, les défilés, un parc d’attraction bondé (superbe finale tout en haut d'une attraction foraine). Et aussi les tenues des Japonais, les couleurs des vêtements. On sent que le cinéaste s’est passionné pour le pays lors du tournage.








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