Jean-Luc Godard a 90 ans aujourd'hui. Il n'est pas encore le doyen des cinéastes en activité (Paul Vecchiali est né en avril 1930 et Clint Eastwood en mai 1930 – c'est aussi sans compter sur bien d'autres cinéastes à la retraite mais un peu plus âgé, parmi eux Kenneth Anger, Richard Lester, Roger Corman, Mel Brooks, Richard Donner ou Jacques Rozier. L'avantage de Jean-Luc Godard est qu'il est là aussi devant la caméra depuis 69 ans. Là je crois que c'est un record. Il a commencé dans un court-métrage d'Eric Rohmer en 1951. Sans lunettes, ce qui fait mentir Agnès Varda qui disait volontiers qu'elle était la seule à l'avoir filmé sans ses lunettes dans une séquence de Cléo de 5 à 7. d'ailleurs, il change de lunettes comme de films (il en a réalisé autant que son âge).
Si le cinéma de Jean-Luc Godard est souvent sérieux (si peu, si peu), quand il est lui-même acteur, il se donne rarement le beau rôle. Dans A bout de souffle, il est le délateur qui balance Belmondo. Il adore aussi se déguiser, dans un plan du Grand escroc, il porte le fez et des lunettes de pilote, dans Vladimir et Rosa il perturbe un match de tennis (son sport favori, il en joue dans JLG JLG autoportrait de décembre), dans King Lear il grimace et dans Soigne ta droite il devient burlesque. Surtout, il se filme devant ses caméras, écrans, projections. J'aurais pu choisir des images dans ses films pleins d'autres éléments, les fleurs, les voitures, son écriture (j'en ai mis), les mains en gros plan, mais c'est son anniversaire alors c'est sa visage entre 1951 et aujourd'hui que je mets en avant.
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