Parents d'élèves (Noémie Saglo, 2020)
Jusqu'à présent, on ne peut pas dire que les films de Noémie Saglo avaient dépassé le stade du cliché sur chaque sujet qu'elle abordait. Pareillement, le jeu de Vincent Dedienne manquait de finesse dans Terrible jungle, mais dans Parents d'élèves. Concept simple : le babysitter qui déteste les enfants et l'école devient le père d'un enfant. Il s'ensuit tout un déluge de mensonges qui engendrent des quiproquos. L'art de la vanne de Vincent Dedienne, son débit hyper rapide, son air éberlué permettent de passer toutes les incohérences et invraisemblances du scénario. Avec un peu de travail, il pourrait devenir un bon acteur de cinéma. Pour une fois, les enfants jouent bien avec des répliques d'enfants.
Lupin III, the first (Takashi Yamazaki, 2019)
Dans l'animation japonaise, il n'y a pas que les dessins de l'école traditionnelle. Cette aventure d'Arsène Lupin est bien dans la veine des séries télé qu'on voyait dans le Club Dorothée mais la méthode est plus limpide tout en gardant une souplesse graphique. Le célèbre cambrioleur se modernise mais reste le même avec son adversaire éternel (le flic colérique) et ses complices. Pas franchement destiné aux enfants, Lupin III va se promener en France et prend régulièrement ses bouts de scénario dans les Indiana Jones, modèle de cette nouvelle version. Le film est très marrant, relativement épuisant puisque tout est mouvement rapide. On verra dans quel pays Lupin ira dans The Second.
La Première marche (Hakim Atoui & Baptiste Etchegaray, 2019)
Aux cancres qui pensent encore qu'un documentaire ne fait que retranscrire la réalité, il faut rappeler que tout est mise en scène dans le cinéma, documentaire, fiction comme expérimental. Malgré sa banalité, La Première marche est mangé par l'un de ses personnages, l'étudiant Youssef qui prend toute la place. Les deux réalisateurs pensaient tourner un film collectif sur quatre étudiants qui organisaient la première gay pride en banlieue parisienne, ils tentent de laisser la parole à tous mais assez vite, à chaque fois que l'un des trois autres causent devant la caméra, on roupille en attendant Youssef. Il est politique, très politique, tout en développant un sens comique irrésistible. Tant qu'à faire, le film aurait dû se concentrer sur lui. Tant pis pour les autres.
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